Actualités

Beaucoup de personnes au rassemblement du samedi 2 aout, pour témoigner leur soutien au peuple de Gaza qui meurt sous les bombes et la famine. Beaucoup de personnes pour dire à nos gouvernants autistes qu'on ne peut pas regarder ces atrocités sans rien faire. La France a signé la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, et pourtant elle ne fait rien pour empêcher le génocide en cours à Gaza.

Lors du rassemblement, 2 avocats ont témoigné au sujet du collectif de 114 avocats qui déposent plainte contre la France : https://www.blast-info.fr/articles/2025/genocide-a-gaza-114-avocats-contre-la-france-sv9HGeEFStysHwXTqOZs9Q

Ci dessous la vidéo du rassemblement : https://youtu.be/B5Xgbc4zpuw?si=gmRTEunakZkt_1TA 

Georges Ibrahim Abdallah

enfin libre !

 

Lire le communiqué sur le site de l'AFPS

 

Il aura fallu 11 demandes de remise en liberté pour que Georges Ibrahim Abdallah soit libéré après plus de 40 ans de détention, libérable depuis plus de 25 ans ! La cour d’appel a ordonné sa libération avec expulsion immédiate vers le Liban.

Malgré la canicule et les départs en congés, beaucoup de monde place de la République à Lyon au rassemblement contre le génocide à Gaza samedi 12 Juillet. Un atelier peinture et collage a permis aux jeunes enfants accompagnant leurs parents d'exprimer leurs sentiments et ressenti à la vue des nombreux panneaux de photographies des jeunes Gazaouis victimes de la barbarie israélienne.

 

La Coalition pour la flottille de la liberté (FFC) prévoit de faire partir un nouveau bateau pour Gaza, le 13 juillet depuis l'Italie. 

https://www.france24.com/fr/france/20250709-nouvelle-flottille-pour-gaza-d%C3%A9part-13-juillet-italie

Une place  de la comédie noire de monde lundi de Pentecote, pour protester contre l'arrestation de la flotille de la liberté et de ses occupants dans les eaux internationales par l'armée israélienne

samedi 24 mai - marche contre le génocide

 

Voir la vidéo ici

Des photos de personnes assassinées par Israël, des enfants de 2 ans, 6 ans (Hind qui a été assassinée délibérément par les soldats (335 impacts de balles sur la voiture dans laquelle elle se trouvait avec sa famille!), des petites jumelles de 4 mois, des familles entières... On ne peut pas s'empêcher de pleurer quand on voit cette horreur, quand on sait qu'Israël bombarde sans relâche des êtres humains sans défense, qui ne peuvent pas s'échapper de la prison dans laquelle ils sont enfermés. Le rassemblement de ce samedi 10 mai 2025 nous a permis d'entendre des témoignages alors que les médias ne relaient que le discours d'Israël et qu'Israël empêche les journalistes d'entrer et de rapporter au monde ce qui se passe à Gaza (c'est le SEUL conflit au monde où les journalistes ne peuvent pas aller).

FAIM DE JUSTICE POUR LA PALESTINE 

Depuis lundi 31 mars 2025, un mouvement citoyen a débuté à Marseille, utilisant le jeûne comme moyen pacifique d’expression de la colère et d’exaspération, face à l’inaction des gouvernements européens.

Ce mouvement, auquel participent notamment des soignants de retour de Gaza, a pour objectif d’exiger des gouvernements nationaux et des instances européennes l’application du droit international et humanitaire, non respecté. Ici comme en Palestine, l’inaction alimente une indifférence hypocrite et dangereuse pour nos démocraties.

https://ujfp.org/faim-de-justice-pour-la-palestine/

Mobilisation réussie avec une forte implication de toutes et tous, ce samedi 29 mars, pour la journée de la terre!

Regarder la vidéo : https://youtu.be/EGDJCohP39M?si=AxIk4_O7QqhinOZr

RENCONTRE CAUSERIE  EXCEPTIONNELLE AVEC AHMED TOBASI* ET ZOÉ LAFFERTY 

 

SAMEDI 22 FÉVRIER 2025

        

Un après midi avec Ahmed Tobasi,acteur, metteur en scène, directeur artistique du Freedom Theater de Jénine

 

77 personnes y compris des visages inconnus ont participé pendant quasi 2 h,  à la rencontre entre le Collectif69Palestine-Erap et Ahmed Tobasi, Zoé Lafferty, Khalil de Jénine aussi en résidence actuellement aux Subsistances, Lamia du festival Sens interdits.

Nous disons réussite ! 

Ahmed parle juste et politique et avec Zoé nous font part de leur avancée dans la vie malgré tout avec la création d’Artists on the frontline (en 1ère ligne) en particulier.

Sens interdits, festival qui est sans concession pour soutenir les artistes soumis à des conflit, guerre, colonisation.

 

Merci à toutEs, à Yasmine Bouagga Maire du 1er, et à Sens interdits qui  a fait et fera encore venir Ahmed malgré les embûches.

Francois Romanet et Lamia direction du festival Sens Interdits, Les SUBS, Collectif69Palestine, ERAP

Belle ambiance ce matin du 16 février 2025 au marché Cusset à Vaulx-en-Velin. Les vaudais connaissent le boycott et sont très solidaires des palestiniens, les enfants sont aussi très sensibilisés à cette cause.

Beaucoup d'échanges sur les cibles avec certains,  sur la colonisation avec des algériens qui l'ont connu, beaucoup de tracts et stickers distribués.
 2 heures de discussions  avec le soleil en prime.

Ce 2 février 2025, a eu lieu la projection du documentaire NO OTHER LAND.

Un film très fort, un témoignage exceptionnel.

La salle était comble. Nous avons tous ressenti ce sentiment d'impuissance face à la barbarie. Lire la suite sur l'onglet Actualités

le drapeau palestinien déployé par Antoine, guide de haute montagne au sommet du Cerro San Francisco au Chili!

Mieux que des texte, visualiser la Palestine avec des cartes, des graphiques :

Visualizing Palestine

Témoignages de médecins...

De retour de Gaza, des médecins témoignent du désastre et interrogent la torpeur européenne : "Nous reste-t-il encore un peu d'humanité ?"
Cinq médecins et deux infirmières, français et suisse, qui ont effectué plusieurs missions humanitaires dans l’enclave palestinienne depuis novembre 2023, racontent au « Monde » l’impossibilité de répondre aux besoins de la population. Et comment cette expérience les a marqués.
En plongeant dans ses souvenirs, Mehdi El Melali, un urgentiste français de 33 ans, s’interrompt, submergé par l’émotion. Aucun mot ne décrit fidèlement l’enfer de la bande de Gaza. Lui n’y a passé que trois semaines, du 4 au 25 juillet 2024, lors d’une mission organisée par les organisations Al-Rahma et PalMed Europe. La violence de son récit tranche avec la douceur de cette soirée d’été, dans un café parisien. « Une partie de moi est un peu restée là-bas, s’excuse-t-il. J’ai du mal à couper. » Comme d’autres humanitaires européens, il en a conçu une profonde solitude.
« On en revient transformé », confirme le chirurgien orthopédiste François Jourdel. A 54 ans, ce vétéran de la médecine a effectué son premier terrain en 1997, en Angola. Gaza, insiste-t-il, est unique : « Les bombardements y sont incessants et les gens ne peuvent pas fuir. Toute la population est touchée. » Il n’est pas le seul professionnel à dresser ce constat effaré. A bien des égards, la situation créée par l’assaut de l’Etat hébreu sur Gaza – il dure depuis vingt-deux mois –, après l’attaque du Hamas palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023, est sans commune mesure avec ce qu’ils ont vu ailleurs.
Cinq médecins et deux infirmières – six Français et une Suissesse – ont accepté de partager avec Le Monde leur expérience dans les hôpitaux de Gaza. Tous ont été choqués par la proportion extrêmement élevée d’enfants parmi les victimes. Les blessés qu’ils ont soignés sont représentatifs de la société gazaouie – preuve, selon eux, du caractère indiscriminé des bombardements israéliens.
Dès l’arrivée dans l’enclave, leur regard a buté sur des ruines, des squelettes d’immeubles et des souvenirs anéantis. Les gestes de la vie quotidienne sont dominés par le bourdonnement oppressant des drones et par les explosions qui déchirent le ciel. Au début de la guerre, en novembre 2023, François Jourdel en compte « parfois jusqu’à cinq ou six, en une minute ». Ces bombardements sont « d’une extrême violence, comme un tremblement de terre. Tout l’hôpital était secoué par des ondes de choc qui faisaient trembler les vitres », relate le chirurgien parti avec l’ONG Médecins sans frontières (MSF).

« Des patients par terre, éviscérés »

Les hôpitaux saturent. « C’est un volume de blessés qui submergerait n’importe quel grand hôpital parisien », affirme le médecin, qui vit et travaille à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Le suivi postopératoire est quasi-impossible. Sans fichier informatique ni chambre attribuée, alors que les couloirs grouillent de malades et de déplacés venus chercher un abri, une partie des patients repart sans avoir reçu de soins.
Depuis son bureau à Chamonix, en Haute-Savoie, Karin Huster parle sans détour. L’infirmière de 58 ans a effectué une vingtaine de missions humanitaires à travers le monde depuis 2014. Elle s’est rendue trois fois à Gaza, en 2024, en tant que responsable des activités médicales de MSF. Entre juin et juillet de cette année-là, lors de son deuxième séjour, elle était basée à l’hôpital Al-Aqsa, à Deir Al-Balah, dans le centre de l’enclave. Avec trois lits aux urgences, le seul établissement encore préservé à l’époque tenait plus de la clinique que de l’hôpital. « Des patients gisaient par terre, éviscérés, décrit-elle. Quand ils mourraient, on les poussait dans un coin : on n’avait pas le temps de les emmener à la morgue parce que d’autres blessés arrivaient. »
Chaque missile charrie des vagues de blessés. « Stop, je n’en peux plus ! », se souvient avoir pensé Mehdi El Melali, l’urgentiste. Dans le nord de Gaza, à l’hôpital indonésien, il se rappelle avoir reçu une trentaine de blessés, tous de la même famille, qui dormaient au moment de l’explosion. Un garçon de 8 ou 9 ans est déclaré mort à son arrivée. « La mère était un peu perturbée, elle ne savait pas trop quoi faire, raconte-t-il. On lui a dit que l’un de ses fils était décédé. Elle l’a embrassé sur le front, puis elle s’est mise à compter ses autres enfants en cherchant son quatrième, âgé de 14 ans. Il n’était pas là. On ne l’a jamais retrouvé. »
Les souvenirs de l’urgentiste mêlent le médical et son propre ressenti. L’immense majorité des blessés sont victimes des bombardements. Quelques-uns, dans le nord de l’enclave, sont touchés par des tirs de drones quadrirotor. Quand un missile frappe une habitation, beaucoup ne survivent pas. Ceux qui s’en sortent ont les chairs déchiquetées, les membres arrachés ou écrasés par les murs effondrés de leurs maisons. Le souffle de l’explosion provoque parfois des lésions dans les organes, difficiles à détecter sans échographie. Mehdi El Melali a remarqué que, dans le Nord, les blessés – notamment des enfants – étaient criblés de petits éclats de métal noirs.

La mort banalisée

Dans son bureau, à Grandvaux, en Suisse, Sonam Dreyer-Cornut rabat nerveusement une mèche de cheveux. Cette infirmière de 36 ans, responsable médicale pour MSF, est sortie de Gaza à la fin du mois d’avril. Elle a connu la trêve, entrée en vigueur le 19 janvier. Et assisté à la reprise des bombardements, le 18 mars, qui a ruiné la fragile reconstruction du système de santé. Beaucoup de rescapés, constate-t-elle alors, souffrent de graves brûlures. Pour cicatriser correctement, ils doivent absorber au moins 3 000 calories par jour. Or, à la fin de sa mission, après deux mois de siège total, il n’y avait plus de farine à Gaza. A peine restait-il quelques boîtes de conserve – les fruits et la viande avaient disparu depuis plusieurs semaines. « Leurs plaies ne cicatrisaient pas, ça prenait deux fois plus de temps, se rappelle l’infirmière. Certains surinfectaient par manque d’accès à l’eau pour nettoyer les plaies. » C’était avant que la famine ne se généralise dans l’enclave palestinienne.
A Gaza, les vies sont à l’image des corps, en lambeaux. Un oncle s’occupe de ses neveux orphelins ; une voisine fait parfois office de grand-mère. Un jour, Sonam Dreyer-Cornut voit arriver une petite fille blessée accompagnée d’un garçon de 12 ans au visage brûlé. Il était devenu chef de famille : le plus âgé encore en vie pour s’occuper d’une ribambelle de frères et de cousins, eux aussi orphelins. Certains enfants arrivent en état de stress aigu, « complètement mutiques, le regard fixe, l’air hagard, se remémore l’infirmière. Ils ne bougent plus, ne parlent plus, ne pleurent pas », malgré des blessures parfois très lourdes.
La mort a été banalisée. L’anesthésiste et réanimatrice Aurélie Godard se souvient d’un « monsieur d’une cinquantaine d’années » dont la jambe avait été blessée lors d’une explosion, à Deir Al-Balah. « Il me dit : “Est-ce que je peux m’absenter deux heures ? Il faut que j’aille enterrer mes fils.” Il a dit ça comme ça. Ça faisait froid dans le dos. »
La médecin de 44 ans, qui exerce à Annecy, parle d’une voix douce. Elle esquisse un sourire quand elle évoque ses collègues palestiniens. Elle a effectué trois missions à Gaza pour MSF en 2024, constatant à chaque fois plus de destructions. Dans le Sud, Rafah n’existe plus, Khan Younès est dévastée. Le Nord est un champ de ruines. Les restrictions israéliennes laissent aux Gazaouis tout juste de quoi respirer, sans dignité ni espoir.
L’infirmière Karin Huster a travaillé à Mossoul en Irak, en Haïti, dans le Nord-Kivu en République démocratique du Congo, dans des pays avec des « systèmes corrompus ou qui cassent les gens, dans des situations de guerre ». « Mais moi, jamais je n’avais connu une telle situation dans laquelle la population n’a pas le droit d’exister, dit-elle. A Gaza, c’est la population civile qui paie. Israël a les moyens d’éviter ça, mais il choisit d’être inhumain. »

L’impression de servir à quelque chose

Plus de 60 000 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le 7-Octobre, selon le ministère de la santé dirigé par le Hamas – des données jugées fiables par les Nations unies. Ce bilan n’inclut que ceux qui ont été identifiés. Des milliers de corps sont sous les décombres. D’autres sont morts des conséquences de la guerre, de cancers, d’AVC ou de maladies chroniques non soignées… Et dans la douleur : les médecins préfèrent garder les anesthésiants pour les opérations. On manque de pansements, de médicaments, d’antibiotiques.
En avril 2024, Samyr Addou effectuait sa première mission en zone de conflit – quinze jours à l’hôpital Nasser, à Khan Younès. Le chirurgien orthopédiste de 58 ans s’était préparé aux blessures de guerre, mais il a été choqué d’opérer en grande majorité des enfants et des femmes. Les patients étaient ensuite allongés à même le sol, avec « des plaies puantes, béantes, infestées de vers ». Depuis, il doute : « Est-ce que je n’ai pas prolongé des souffrances ? » La voix s’éraille, il s’agace un peu. Il a l’impression d’avoir déjà tout raconté aux médias : les enfants amputés, l’horreur de la guerre… Sans que cela suscite de réaction : « Parlons de nous, en France, de notre humanité : est-ce qu’il nous en reste encore un peu ? »
A Gaza, les soignants ont l’impression de servir à quelque chose. Tous cherchent donc à y retourner. Samyr Addou a été refoulé par les autorités israéliennes, en mars, alors qu’il disposait des permis requis. Pascal André, un urgentiste qui a effectué une mission de quinze jours dans l’hôpital européen de Khan Younès en février 2024, a tenté à quatre reprises d’y revenir – ses autorisations ont été annulées par Israël au dernier moment. Sur place, « c’est grâce aux collègues palestiniens qu’on tient dans l’enfer », résume Mehdi El Melali, qui sourit au souvenir des rares pauses, quand les médecins gazaouis lui confiaient leurs peines de cœur et leurs souvenirs d’avant la dévastation. Leur endurance impressionne les humanitaires. Tous insistent : les Gazaouis ne sont pas consumés par la haine, même à l’égard d’Israël. Ils veulent juste en finir avec le carnage ; ils réclament justice.

 

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