Il est désormais quasi illégal en Israël de brandir des pancartes représentant des enfants et des bébés palestiniens à Gaza. La semaine dernière, des organisateurs israéliens de gauche ont révélé que la police n'autorisait une manifestation contre la guerre qu'à condition que les manifestants s'abstiennent d'afficher des photos d'enfants palestiniens ou d'otages israéliens, et que les pancartes utilisant le mot « génocide » soient interdites. Nous assistons à une grave escalade, passant de la gestion de la dissidence à la répression active des formes d'expression publique les plus élémentaires. Le régime israélien, conscient que son ordre établi est menacé, recourt à ses tactiques habituelles : violences policières, contrôles antiémeutes, restrictions juridiques ambiguës et menaces d'arrestation. En tant que coordinatrice média de RSN, je passe mes journées à assister à des actions et des manifestations et à documenter les violences policières ainsi que la résistance courageuse. Grâce à notre page « Voix contre la guerre », je ne me contente pas de rapporter l'actualité sur le terrain, mais je dresse également un tableau de l'état de la lutte contre le génocide. D'après mon travail sur le terrain, il est clair que l'État israélien multiplie les tactiques pour étouffer la dissidence. Si ces moments attisent la peur, ils signalent aussi que le gouvernement panique et recourt à des mesures désespérées. C'est pourquoi il est impératif que vous nous souteniez par tous les moyens possibles, à distance. Nous avons besoin de soutien pour intensifier la pression sur Israël qui tente d'écraser toute opposition réelle : nous demandons à chacun d'entre vous de faire pression sur vos gouvernements, où que vous soyez, pour qu'ils mettent en œuvre un embargo sur les armes contre Israël. Signez dès maintenant notre appel mondial pour un embargo sur les armes et diffusez-le auprès de vos communautés.
Soutenez les opposants à la guerre à Gaza
Montrer les formes les plus élémentaires de protection de la vie des Palestiniens est de plus en plus interdit par l'État israélien. Il ne s'agit pas seulement de photos d'enfants palestiniens, mais de la possibilité même d'exprimer publiquement son opposition. Les violences policières lors des manifestations ne sont pas nouvelles, mais elles s'intensifient. La semaine dernière, plus de 20 manifestants contre le génocide ont été violemment arrêtés à Haïfa, un message clair : la dissidence ne sera pas tolérée.
Ces derniers événements suivent de près d'autres signes clairs qui révèlent les inquiétudes de l'establishment politico-militaire quant à sa capacité à poursuivre le génocide. Amendes pour les réfractaires, menaces directes du Premier ministre Netanyahou lui-même contre les résistants à la guerre, et violences policières lors des manifestations qui soulèvent la question : s'agit-il de la police anti-émeute ou d'une émeute policière ?
La classe politique israélienne est sous pression alors que les rapports s'accumulent sur le refus de se présenter au service militaire de réservistes, et les Israéliens eux-mêmes commencent à se demander quand cette guerre sans fin prendra fin. J'ai couvert des manifestations et des actions directes depuis le début de la guerre à Gaza, notamment des manifestations menées par des Israéliens appelant, selon leurs propres termes, à un embargo sur les armes. Cet appel a été lancé sur le terrain et gagne en popularité. Il s'agit d'une rare occasion d'agir, et c'est pourquoi nous avons besoin que vous intensifiez la pression extérieure pour répondre à l'urgence du moment. Signez dès aujourd'hui notre appel à un embargo sur les armes.
Lire l'article original (en Anglais) ici
Écrire commentaire